Au détour des allées encombrées, de larges mouchoirs brodés, des torchons monogrammés, une chemise d'enfant à ses initiales ... Le chiffre est à l'honneur ! Mouchoirs et chemise passeront sous les griffes de ma machine à coudre. Quant aux torchons, ils rejoindront les autres et ne seront pas détournés de leurs usages ménagers habituels.

Puis une vision extraordinaire, une haute pile d'assiettes et de plats Digoin modèle Bastia - hallucination un peu chère à mon goût pourtant. Mon armoire ploie - beaucoup de pièces déjà en ma possession.
Alors ... raisonnable ... j'ai juste emporté le saladier et un plat de service que je n'avais pas.
Finalement, ce n'est pas amusant de tout trouver d'un coup. Après le choc visuel, la raison amusée l'emporte : le plaisir de trouver une pièce dépareillée au fil des années. Chaque pièce a son histoire : le village qui a accueilli la brocante, les personnes qui m'accompagnaient, la saison ... Voilà ce qui passe dans ma tête en ces moments-là.

Et là, une interrogation. Je n'avais jamais vu de presse-citron ainsi coiffé. Et vous ? La calotte qui permet de recueillir le jus fraîchement pressé
s'avère bien pratique et astucieux au quotidien. Elle peut contenir juste le jus d'un citron.

Une boîte infâme, brisée et poussiéreuse qui pourtant a su capter mon regard - ce fameux Fil au chinois (celui-là même qui a inspiré le nom de mon blog à l'époque) bien caché et protégé à l'intérieur du couvercle. Nettoyée, rafistolée, elle me servira à ranger sûrement mes petits riens.

Et d'autres petits riens du passé qui reprennent sens une fois chez moi ... encore du fil, une verrine pour mes confitures d'abricot, mais aussi un moule à chocolat et une cuillère à glace (offerte).
